lundi 9 octobre 2017

Dans la forêt

Auteur : Jean Hegland
Origine : États-Unis
Date de parution en France : Janvier 2017
Nombre de pages : 304
Maison d'édition : Gallmeister
Traduit par : Josette Chicheportiche
Adaptation au cinéma : Oui

Résumé : Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

Mon avis : Ce roman est une lecture commune avec mes amies Morgane et Ludivine avec qui j'ai créé un club de lecture, dont le blog va ouvrir tout prochainement. Étant donné qu'elles vont rencontrer l'auteur bientôt, la lecture de ce roman s'est imposée d'elle-même. C'est donc le plaisir de partager un moment avec mes amies que je me suis plongée à cœur perdu dans ce livre.

Mais malheureusement, au départ, ce n'était pas gagné. Raconté de la manière d'un journal intime sans dates ni autres repères chronologiques, le récit ne raconte pas grand chose de particulier au début. Une jeune fille, pas encore majeure, nous raconte que cela fait maintenant quelques mois que les États-Unis vivent l'installation d'une apocalypse lente, avec des maladies, des problèmes financiers, et autres polémiques politique, qui a donné comme résultat la coupure complète de l'électricité, distribution du pétrole, fermeture de commerces pour cause de non ravitaillement, bref, une apocalypse qui s'est installée très lentement sans que personne ne l'est vraiment vu venir. Cette histoire m'intriguait, mais le récit tournant autours de deux jeunes filles m'a paru un peu vide. Du moins au début.

Passé les cinquante premières pages, l'histoire prends une autre tournure. Nous avons des flashbacks plus réguliers sur le monde qu'elles vivaient avant cette période précaire, où l'électricité faisait partie de leur quotidien, leur mode de vie très particulier puisqu'elles étaient scolarisées à la maison, ainsi que l'histoire de la mort de leurs parents. Tout ça m'a entrainé dans un marathon "je ne lâche pas le roman avant d'avoir terminé !", et je n'ai pas été déçue.

On en apprends beaucoup plus sur les deux personnages, leur vie intime, surtout celle de la narratrice, et comment elle vit tout ça.  Elle reflète un véritable personnage, qui peut paraître cruel, mais bien ancré dans le réel. Les émotions qu'elle nous décrit peuvent parfois paraître dures, horribles même, mais on ne peut pas vraiment se dire qu'il pouvait en être autrement, car tout le monde a déjà ressenti ça. L'auteur a écrit les mots qui choquent, mais que tout le monde a déjà pensé au moins une fois dans leur vie, ce qui rend vraiment Nell plus réelle. 

Je peux aussi dire que le roman a certains épisodes choquants, qui risquent de dégoûter le lecteur, mais personnellement, cela m'a paru réel encore une fois, car ces scènes existent, dans notre quotidien, même si  nous ne les vivons pas personnellement.

La survie de ces jeunes filles m'a émue parfois, m'a mise en colère aussi, mais parce que l'humain décrit ici est si réel encore une fois, qu'on sait que c'est possible, et c'est ça qui donne la hargne en lisant le récit. Mais malgré ces passages de haine, j'ai passé un agréable moment aux cotés d'Eva et de Nell, et je pense voir très prochainement le film qui m'a l'air particulièrement intéressant. 



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